Comment identifier une minorité avant de pouvoir légiférer à son endroit ?

 

A l'occasion d'un colloque consacré au Management et au titre de «Mensonge, dissimulation, dénégation et oubli», nous avons pu examiner entre collègues 'dépassionnés' - nous ne faisions pas de politique - ce qu'il advient des institutions, durant leur croissance et leur histoire, du fait de lois psychologiques et sociologiques mais également économiques dans le cadre de management d'entreprise.

Des quatre termes, très similaires, du titre, j'extrais utilitairement la "dénégation" pour servir au PP un examen de ce qui cherche à s'y comprendre, généralement nommé en politique, et en sociologie, "minorités". En effet on aimerait bien statuer sur la question des minorités mais pour commencer on réalise qu'on ne sait pas bien ce que c'est - au PP comme ailleurs «nous ne savons quoi faire de/avec nos minorités» et plus précisément «nous ne savons pas ce que c'est» (exple : si une minorité c'est "1%", il existe des cas où les femmes forment une minorité à 50% de la population ; on ne sait pas non plus "quel pouvoir" on donnerait à une minorité, selon "quelle préférence" etc.. tandis que chaque population finalement révèle d'innombrables minorités.. et ainsi de suite).

Une question primordiale se pose donc avant toute position à prendre vis à vis des minorités : comment identifier ce qu'on appellera une minorité? Pour réponde à cette question, nous pouvons procéder avec méthode. Cette méthode distinguera au moins une minorité. Et si elle y réussi, deuxièmement elle la mettra en action. Par cette méthode en deux étapes on pourra observer un certain nombre d'éléments, d'évènements et de produits, qui permettront de qualifier d'autres minorités.
Commençons donc à procéder suivant cette méthode. Immédiatement nous rencontrons une sorte d'énigme ou d'absurdité (comment distinguer "au moins une minorité" quand on ne sait pas ce que c'est!). Ce type d'intrigue cependant est plutôt bon signe au départ d'une investigation psychologique (je pense à la démarche de Turing qui montre qu'une machine pense en faisant l'économie de savoir ce qu'est la pensée ; ref : jeu de l'imitation). En surmontant ce désarroi engageons-nous cependant en estimant que rien ne nous empêche de commencer par estimer qu'avec une mino-rité on trouvera certainement aussi une majo-rité et une auto-rité. Nous sommes là avec trois éléments et donc avec de meilleures chances que dans le cas d'un système d'opposition de valeur, mino/majo-rité dont on a déjà épuisé la transitive indécidabilité.

Une fois que nous avons accepté d'entreprendre l'examen du ternaire "majorité-minorité-autorité" nous pouvons enfin y introduire la question de notre problème : 'On ne sait pas ce que c'est' parce que toute distinction peut être menée à se réduire au point qu'une minorité ne puisse plus se distinguer de tout autre élément de gouvernance. En introduisant notre question dans le ternaire, nous le qualifions maintenant de la sorte qu'il soit composé de trois éléments strictement identiques. On pourrait expressivement l'écrire "majorité=minorité=autorité".
Nous devons derechef nous rassurer car, après avoir surmonté le découragement face à une possible absurdité, nous voilà aussitôt à nouveau en situation d'apparent non-sens : aussitôt notre méthode ayant distingué une minorité, elle semble rendre vaine sa distinction en l'attachant à l'égalité. Pourtant, nous pouvons déclarer que nous avons atteint un stade de parfait utilitarisme et, au lieu d'un constat d'échec, nous découvrons que nous avons trouvé la clé d'une solution.

à suivre...